Le correcteur ou la correctrice contrôle les textes destinés à être imprimés ou édités sur différents supports (brochures, livres, affiches, journaux, sites internet, etc.). Ils vérifient l’orthographe et la mise en page, mais aussi la cohérence du texte qui peut être modifiée par un mot manquant, une erreur de ponctuation, une coquille, etc. En principe, les imprimés sont corrigés trois fois : à l’écran d’abord, sur les feuilles imprimées ensuite et, finalement sur, l’épreuve destinée à l’imprimerie (bon à tirer).

Les activités principales consistent à:
– prélecture et correction du texte ;
– identifier la copie (nom donné au texte), contrôler la présence de toutes
les feuilles ;
– lire le texte, rechercher et indiquer les fautes d’orthographe, de grammaire,
de ponctuation, de syntaxe et de style ;
– unifier la manière d’orthographier certains mots ou sigles, de citer les nombres
(en chiffres ou en toutes lettres), etc. ;
– contrôler le respect des règles typographiques: emploi des majuscules, de
l’italique, du gras, des capitales, usage de tirets ou de guillemets, etc. ;
– vérifier les dates historiques à l’aide de dictionnaires ou en se référant aux
renseignements donnés ailleurs dans l’ouvrage ;
– mettre en ordre les notes de bas de page, vérifier les illustrations, les schémas ;
– annoter la copie de manière méthodique en respectant l’utilisation de codes
précis, afin que les modifications à apporter soient clairement identifiables lors de la saisie ou de la correction ;
– relire des textes directement sur l’écran et effectuer les corrections ;
– vérifier les textes retranscrits sur support informatique d’après des manuscrits ;
– si nécessaire, contacter l’auteur pour signaler des oublis, les passages
incomplets ou incohérents.

Indications techniques (mise en forme) :
– indiquer sur le manuscrit, la copie ou sur une fiche d’accompagnement les
caractéristiques techniques à respecter pour la mise en forme du texte: tailles et
caractères pour le texte de base, les titres, les sous-titres, les notes, etc.;
– donner toutes les indications de mise en page: justification, renfoncements de
paragraphes, alinéas, interlignes, etc.;

Epreuves d’imprimerie (bon à tirer) :
– vérifier que les corrections demandées ont été effectuées, contrôler la présence
de tous les éléments (textes, illustrations, légendes, etc.), et la mise en forme;
– examiner l’exactitude et la propreté du montage.

Un métier indépendant
Les correcteurs travaillent seuls, dans une imprimerie, chez un éditeur de presse ou dans une maison d’édition. Ils peuvent aussi pratiquer leur métier à titre indépendant, comme activité accessoire, car il est difficile de vivre uniquement de la correction des textes. Ils utilisent divers types de dictionnaires, des manuels de langue et un ordinateur.

Qualités requises
Aptitude à travailler de façon indépendante.
Bonne acuité visuelle.
Bonne mémoire visuelle.
Capacité de concentration.
Esprit logique et méthodique.
Intérêt pour l’activité sédentaire.
Intérêt pour la lecture.
Rigueur et précision.

Filières de formation
La formation de correcteur ou correctrice s’acquiert en emploi. Lieux :
– formation pratique dans une imprimerie, un quotidien, une maison d’édition ;
– formation théorique dispensée par l’Office paritaire de formation
professionnelle pour la communication visuelle (OPF), à Berne (cours par
correspondance).

Dans les grandes imprimeries et maisons d’édition, les correcteurs peuvent exercer différentes fonctions, se spécialiser dans un type de collection (livres spécialisés, littérature enfantine, etc.), devenir responsables d’un département ou de la production. L’industrie multimédia (concepteurs de sites internet, d’applications, etc.) leur offre également de nouvelles possibilités d’emploi.